Extrait du journal

polos Parisiens ont, l'année dernière, beaucoup crié, beaucoup maugréé, beaucoup lesté contre les travaux qui ont transformé Paris en chantiers et rendu la circulation souvent très difficile et parfois impossible. Les travaux qui, du temps que M. Haussmann était préfet de la Seine, bouleversèrent Paris ne suscitèrent pas de moindres mécontentements. La loi sur la presse, qui ne permettait pas aux journaux de s'attaquer au gouvernement impérial, leur laissait toute liberté pour s’en prendre au préfet de la Seine, autant, bien entendu, qu'il n’était pas question de politique, et ils profitèrent largement de cette faculté. Les feuilles illustrées notamment multiplièrent les lithographies et les gravures satiriques où l’artiste, qui s'appelait Daunier, Chain, Ch. Vernier, s'assurait un succès facile et certain en donnant une forme comique et, s’il le pouvait, mordante aux doléances des habitants, gênés dans leurs habitudes, contrariés dans jouis goûts, troublés dans leur existence par ces travaux, dont nous recueillons auaujourd'hui le bénéfice et dont nous sommes reconnaissants à leur auteur, travaux qui, seize ou dix-sept années durant, mirent Paris sens dessus dessous. C’est bien alors, sous M. Haussmann, de 1L53 à 1869, que Paris mérita le nom de Paris-Chantiers....