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La Liberté, 28 octobre 1898

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La Liberté
28 octobre 1898


Extrait du journal

Les ministres anglais étaient tout joyeux lier, nous dit une dépêche de Londres, zn sortant du conseil, qui avait duré près de deux heures. Lord Salisbury riait dans sa barbe touffue, la boutonnière de M. Chamberlain était plus conquérante que jamais, et M. Balfour lui-même était tout guilleret et fringant. On ne nous dit pas, par contre, la mine que faisait M. de Courcel en quittant le Foreign Office, où il avait rendez-vous avec lord Salisbury, avec lequel il a eu une longue conversation ; mais à la Cité, on a constaté 1 air radieux de « Natty ». Or « Natty », c’cet lord Rothschild, et tout le monde fait à la Bourse de Londres qu'il est souvent renseigné aussi bien et même mieux que les ministres, et il était radieux parce qu’il savait que la paix était assurée. Un autre banquier, également très renseigné et très influent, aurait dit qu'il était très rassuré, qu'il y aurait entore « des hauts et des bas, mais que les Français paraissent plus disposés à sc faire la guerre à eux-mêmes qu'à la faire aux Anglais »....
La Liberté (1865-1940)

À propos

La Liberté est un quotidien fondé en 1865 par Charles Muller, publiciste et polémiste. En 1866, il est acquis par Émile de Girardin, qui quitte sa fonction de directeur à La Presse pour le diriger jusqu'en 1870. Considéré comme l’un des concepteurs de la presse bon marché, il va sauver le titre en faisant passer son prix en dessous du prix de revient, et en inventa un nouveau cadre : il réduit la taille des articles, et intégra des rubriques uniques de sports, d’actualités régionales ou de littérature.

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