Extrait du journal

Les momies agricoles font parler d’eux à défaut du Luxembourg et du PalaisBourbon qui chôment. Il y a trois jours, c’était le toast de M. Buffet qui faisait du bruit au point d’obliger cet opposant impénitent à démentir celui qu’on lui avait attribué — en l’honneur du président de la République — attendu que non rat hic lotus. Donc, il n’y a que l’occasion qui a manqué. A Sainfe-Dié,M. Jules Ferry, en remémorant un mot de Lamartine,lors de la campagne des banquets en 1847, a dit : «Non, la France ne s’ennuie pas, messieurs, elle jouit du présent et sourit à l’avenir. » L’ancien président du conseil, qui a pris aisément son parti de n’avoir pas été élu président de la République en 1887, a naturellement défendu les principes d'ordre comme il le faisait à l’Hôtel de Ville de Paris le 29 octobre 1870. « Quand, a-t-il ajouté, cet événement considérable, inespéré, d’un grand prince, le souverain absolu de cent millions d’hommes, tendant à la République française une main amicale par - dessus l’Europe coalisée, quand ce fait, gros de conséquences, est-il devenu possible ? Est-ce parce que quelques bandes tapageuses ont trainé dans Tes rues de Paris les cris de : « Vive la Russie I » comme elles y avaient poussé celui de: « Vive la Gcmmune? » Non , n'est-ce pas? Mais c’est quand la République est revenue à sa première manière, à la méthode de l’ordre, de la sagesse, de la stabilité; quand il a été visible pour tout le monde que, dans ce noble pays, les couches de désordre sont peu profondes; qu’il suffit de le vouloir, de faire savoir seulement qu’on le veut pour chasser l’écume malfaisante qui s’agite à la surface du peuple, mais qui en laisse intactes les profondeurs laborieuses et saines. » Evidemment le « péril est à gauche »....