Extrait du journal

Ce serait œuvre bien facile et bien mauvaise que de répliquer aux émigrés du même fiel empoisonné qu’ils emploient et de transformer à leur suite l’histoire en un barbouillage de tares, pour ne montrer, de l’ancien régime dont ils souhaitent, mis au goût du jour, le retour, que les actes cruels ou honteux qui rendent précisément pour eux ce retour désirable, profitable,. Cette peinture partisane serait à 1 oppose même de notre dessein. Si la France, pour eux. a cessé d’être en I78Q. pour nous elle n est pas née en 1789. Je doute que ces gens-là puissent comprendre un tel sentiment. Ce ne sont pas seulement les excès, les abus, les erreurs, l’incurie qui ont provoqué 1 exploeion*de la liberté. Ce sots dots d’œuvres et de vertus, les travaux des juristes et ceux des philosophes, le côté Rabelais et le côté Descartes. Montaigne comme Molière. Pascal aussi bien que La Bruyère. C’est pourquoi cette révolution, commencée sagement, devenue un temps frénétique, parce qu’elle fut contrariée et qu’il fallait de la frénésie pour vaincre l’Europe dressée contre elle et les traîtres de l’intérieur. s’est prolongée, s’est épandue tout à la fois dans la sagesse et dans l’ardeur : féconde parce que toute vive, constructive et durable parce que toute sage....