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La Lumière, 15 septembre 1939

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La Lumière
15 septembre 1939


Extrait du journal

Jadis, on se contentait de maintenir très haut le moral de ses propres soldats : maintenant il s’agit de plus d’abattre celui de l'ennemi. La guerre démocratiesfasciste doit être une immense guerre de l'esprit et des esprits : il n'y a jamais suffisamment de soldats même fanatisés pour arrêter la propagation des idées vraies : une pluie de papillons peut faire taire des canons. Et nous savons que nous n’avons absolument rien à craindre de la propagande allemande ; nous pourrions proposer a M. Gocbbcls de distribuer nous-mêmes sa correspondance. Nous pourrions, loin de refuser les textes fascistes, lui en demander : pas de meilleure propagande contre le nazisme que de faire lire Mcin Kampf ; l'Etat français devrait le donner a chaque Français, comme l’Etat allemand le donne a chaque Allemand : il comprendrait qu’il fit bien de se méfier ; que tout ce qui arrive devait arriver. Les éditions à marche qui l'ont popularisé ont bien roté de patrie....
La Lumière (1927-1940)

À propos

La Lumière est un hebdomadaire radical-socialiste fondé en 1927. L’économiste Georges Boris en est son directeur et son comité de rédaction est composé de personnes influentes de la Troisième République, dont Ferdinand Buisson, Président de la Ligue des droits de l’Homme, l’historien Alphonse Aulard et l’instituteur Émile Glay. Proche des groupes de réflexion sympathisantes avec la gauche socialiste, on y trouve de nombreux articles portant sur la théorie économique.

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