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26 avril 1951


Extrait du journal

«Les temps sont durs!» ^^=^’EST un refrain qu’on entend sur toutes les lèvres. (■ Quatre petits mots, amers et secs, dits d’un air désabusé, avec un gros soupir pour les ponctuer ! La ménagère s’en plaint au retour du marché... Le père de famille y fait écho en rentrant du travail... Ceux-là savent, bien sûr, que la vie est dure. Us en pâtissent. Mais, s’ils le disent, c’est moins pour eux que pour les leurs. Ils voudraient tant que leur peine apporte autour d’eux le bien-être dont ils rêvent. Il n’est pas mieux d’être béatement optimiste qu’ennuyeusement pessimiste. Ne trouvez-vous pas cependant anor male une telle plainte dans la bouche des jeunes ? Certains croient trop facilement qu’ils sont nés au pire moment de l’histoire. Evidemment, il y a des guerres, la bombe atomique, la crise du logement... Tout cela pourtant n’est pas tellement nouveau. Sous cette forme ou sous une autre, le monde a toujours eu des ennuis. Ils n’ont pas empêché des générations de vivre et de faire progresser la civilisation. L’Eglise, qui a hérité de la sagesse de Dieu, voit les choses avec plus de sérénité. Elle sait qu’un chrétien trouve tou jours sa place dans le monde. Si la foi ne résout pas les difficultés matérielles, elle donne certainement le courage pour en triompher. « Allez de l’avant avec confiance, disait récemment le Pape à un groupe d’étudiants. C’est aujourd’hui une entreprise magnifiquement tentante que de travailler à l’affirmation de l’ordre chrétien. » « Les temps sont durs ». Qu’est-ce que cela fait ? Jeunes chrétiennes et jeunes chrétiens, vous avez assez de force et de courage pour en venir à bout. G RAVOIN....
À la page (1930-1951)

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