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La Patrie, 4 janvier 1899

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La Patrie
4 janvier 1899


Extrait du journal

La grande alerte de Fachoda est-elle déjà oubliée? parce que l’Angleterre ne nous a pas envoyé pour étrennes son quoi ego appuyé par une démonstration navale, parce que la reine a reçu pacifiquement les compliments et les souhaits de sa nombreuse famille, et parce qu’on a beaucoup festoyé depuis quinze jours aux rives de la Tamise, s’imagine-t-on en France que les sourires de notre diplomatie ont apaisé Neptune? Nos hommes d’Etat vivent-ils dans la douce illusion du repos bien gagné, et dans la niaise quiétude du péril écarté ? Croient-ils vraiment qu’ils n’ont plus d’autre chat à fouetter que celui qui orne l’épaule de M. Èard, conseiller à la chambre criminelle de la Cour de cassation?...
La Patrie (1841-1937)

À propos

Fondé en 1841 par Auguste Lireux, La Patrie, journal quotidien, politique, commercial et littéraire est un quotidien d'information générale du Second Empire. Considéré comme un journal pro-impérial, il fut racheté par l'homme politique Théodore-Casimir Delamarre en 1844, aussi propriétaire de La Commune et L’Esprit Public, qui en fit un journal du soir.

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Données de classification
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