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La Patrie, 5 décembre 1911

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La Patrie
5 décembre 1911


Extrait du journal

En effet, sa profession de foi batailleuse, niais vague, ne paraît avoir satisfait aucun parti. Le Conseil municipal de Saint-Etienne, dont la majorité est libérale, estime sans doute que le libéralisme du nouveau candidat est insuffisant* ment bon teint, si bien qu’elle oppose à M. Lépine M. Jean Neyret, le maire de la ville, qui ne se présenterait probablement pas s’il ne se croyait pas les plus sérieuses chances de succès. D’autre part, les radicaux et radicaux-socialistes de l’arrondissement n'ont pu lire, sans faire la grimace, la profession de loi oii M. Lépine leur demande s’ils se sentent suffisamment gouvernés. Mais oui, certainement. Le gouvernement actuel leur convient d’autant mieux qu’ils y sont absolument 1* maîtres, que toutes les faveurs, les places, les bureaux de tabac, les palmes, les croix d’honneur et les missions rémunératrices sont pour eux. Or, comme ce sont eux qui gouvernent, ils sont d’avis que les autres sont parfaitement gouvernes....
La Patrie (1841-1937)

À propos

Fondé en 1841 par Auguste Lireux, La Patrie, journal quotidien, politique, commercial et littéraire est un quotidien d'information générale du Second Empire. Considéré comme un journal pro-impérial, il fut racheté par l'homme politique Théodore-Casimir Delamarre en 1844, aussi propriétaire de La Commune et L’Esprit Public, qui en fit un journal du soir.

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