Extrait du journal

En 1894, à l’heure où Démangé et Waldeck réglaient le fameux pacte obscur avec -Casimir-Perter, Dreyfus, du fond de sa prison préventive, formula ses prétentions : « On me décorera et je donnerai ma démission. » Condamné, il déclara : « J’irai à la Guyane et je ferai de l’élevage. » De l’ive du Diable, il écrivit : « Mon frère et ma famille sont des coudions : ils ont !?o,ooo francs de rente et quatre agents, et ils ne peuvent pas me tirer de là ! » Au directeur, qu’il voyait chaque semaine et qui recevait 5oo fr. pour sa table, il ne dit jamais que ceci : « Les petits pois étaient moins bons que les précédents, je préférerais tels cigares. » Même à Rennes, où pourtant ses avocats le serinaient, il manifesta avec une force magnifique son ignorance de toute dignité et sa nature utilitaire....