Extrait du journal

Mais comment qualifier la conduite de M. Dupuy ? La maison de la place Beauvau offre-t-elle de telles séductions, de telles délices, qu’on lui sacrifie la générosité, la justice et jusqu’à l’honneur? Pour coucher quelques jours encore dans le voisinage de l’Elysée, objet de son ambition maladive, le président du conseil devait-il s’abaisser à une capitulation qui soulève l’indignation de tous les honnêtes gens ? Lui qui a couvert, en 1894, de son autorité de chef du gouvernement, de sa responsabilité, de sa solidarité ministérielles tous les actes du général Mercier, il essaie aujourd’hui de jeter en pâture son ancien collaborateur aux vengeances internationales. Le syndicat de Francfort a parlé : il s’exécute. Mais, aussi, le voilà exécuté par la Chambre. Il se cramponne. De quelle besogne antifrançaise est-il donc aujourd’hui le triste intermédiaire, le déplorable agent?...