Extrait du journal

Quand, te 13 février 1436, Paris eut été délivré des Anglais qui l’avaient occupé, le prévôt des marchands, Michel de Rallier, adressa au corps de la ville ces paroles que l’histoire nous a conservées : « Messieurs de la ville, leur dit-il, Dieu a pris en pitié notre beau pays de France. L’Anglais est chassé de nos murs. Mais des désordres intérieurs, suite inédit rible de la guerre étrangère, ont fait à notre apôtre et chère cité dts blessures sans nombre ; il faut faire de la bonne et solide besogne afin de promptement lesguarir. L’ancienne prospérité de la ville a disparu. Nos voisins sourient narquoisement du profit qu’ils font de nos fautes et péchés... Plus de commerce. Les droits qu’on payait aux ponts de Charenton et de Nantes ont diminué de moitié ; l’industrie qui faisait vivre dans Paris vingt raille ouvriers, cette industrie s’est envolée dans les Flandres ou en pays italiens. Nous lui faisons peur par nos divisions, eux la cajolent pour la ietenir... Les tributs que l’ennemi nous a enlevés par la force, il faut qu’il les paie à son tour à notre industrie. Or, pour que le commerce et*l’mduslrie,qui sont frère et sœur,reviennent chez nous, il faut de bons réglementés et déjà quiétude. Du pain à qui veut vivre...