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La Patrie, 18 janvier 1898

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La Patrie
18 janvier 1898


Extrait du journal

Il ne m’appartient pas de discuter et de juger le passé militaire de M. le général Billot. J’ai pour habitude et pour règle de conscience de ne traiter que les questions qui relèvent de ma compétence. Je laisse à d’autres le soin d’apprécier ce que valut Billot comme tacticien, comme manouvrier, comme chef. Mais j’ai le droit de rechercher si le ministre a été, dans les circonstances critiques que traverse le pays, à la hauteur de sa fonction, s’il a tenu d’une main ferme et loyale le drapeau qu'il avait à protéger contre la coalition de la bave et du ruisseau, s’il a su représenter l’armée contre la trahison, s’il a été crâne, s’il a été honnête, s’il a été Français, s’il a été soldat. Et je suis, hélas! obligé de constater que je n’ai plus devant moi qu’un sénateur, qu’un politicien, que l'avocat embarrassé, inhabile, insuffisant, d’une noble cause qu’il n’a su défendre ni avec décision, ni avec énergie, ni avec sincérité....
La Patrie (1841-1937)

À propos

Fondé en 1841 par Auguste Lireux, La Patrie, journal quotidien, politique, commercial et littéraire est un quotidien d'information générale du Second Empire. Considéré comme un journal pro-impérial, il fut racheté par l'homme politique Théodore-Casimir Delamarre en 1844, aussi propriétaire de La Commune et L’Esprit Public, qui en fit un journal du soir.

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