Extrait du journal

Les prétendus délégués de la nation n’étaient que les représentants des petites coteries d’intellectuels formées dans chaque ville et élus au hasard, à l’aveuglante par une masse incohérente. Les idéologues qui s’imaginent faire « la Révolution » n’ont pu se faire nommer qu’en se plaçant sous la protection du tsar et de la religion, et en invoquant l'intérêt général du pays ensuite. Ils n’auraient pu d’ailleurs se faire élire autrement : allez donc parler de principes, d’organisation sociale, de démocratie à des millions de moujiks absolument sans instruction, qui ne connaissent que deux choses, leur pope et leur « petit père », le tsar I...