Extrait du journal

De la sorte, la lumière se ferait bientôt sur ces drames de la mer, enveloppés jusqu’à présent de trop de mystère et d’inconnu; on pourrait, enfin, leur assigner leurs véritables causes. On saurait de science certaine si parmitant tant de catastrophes trop commodément imputées à l’invincible fureur des tempêtes, il y en a, comme il se dit, la moitié peut-être qui proviennent, en réalité de fautes punissables. Il serait démontré combien de navires périssent pour avoir pris la mer en trop mauvais état, mal construits, usés, négligemment armés, chargés contre toutes les lois de la statique navale, dépourvus de rechanges indispensables, de bons compas et de cartes sûres si, pour gagner quelques jours de traversée, des capitaines s’exposent, avec une facilité cri. nivelle, aux dangers d’une route téméraire ; s’ils n'établissent pas la vigilance et l’activité à leur bord; s’ils commandent mal où s’ils sont mal obéis à l’heure suprême du plus imminent péril : tous ses méfaits deviendraient notoires. On ne pourrait plus ignorer s’il est vrai que des tâlimens font côte parce que certains intéressés ont des raisons de voir, dans cette perte, non un malheur, mais un profit. En résumé, deux parts équitables seraient définitivement faites dans les catastrophes maritimes : celle qui revient en propre à la violence capricieuse, perfide, fatale des éléments, et celle qui incombe à la responsabilité des tommes....