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La Patrie, 28 juillet 1891

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La Patrie
28 juillet 1891


Extrait du journal

IV L’insuffisance do la récolte de cette année, les sacrifices qui en résulteront pour l’épargne nationale, et aussi, il faut le croire, le légitime souci des idées justes et des institutions pratiques, ont ramené l’attention sur une question grave entre toutes, depuis trop longtemps ajournée, et que l’on désigne sous l’appellation degrédit agricole.il est entendu et. convenu que tous les Français sont égaux, jouissenties mêmes droits et reçoivent lambic protection des pouvoirs publics : ce qui signifie quo la loi ne fait pas de distinction entre les Français. Mais si l’on déduit de ce principe que le Français, dans quelque situation qu’il se trouve, rencontre dans la législation, dans les institutions sociales, dans l’organisation économique les mêmes facilités, les mêmes moyens de soutenir la lutte pour la vie, on commet une erreur étrange et dont la démonstration n’est que trop aisée. Oui, messieurs, il existe toujours des privilèges et des privilégiés, en fait — sinon en droit. Ecoutez ce que dit l’auteur d’un livre instructif : « Le Crédit agricole en Allemagne, » par M. Le Barbier, ingénieur et agronome : « L’agriculteur est » un industriel qui, à l’aide d’éléments » chimiques qu’il exploite, et de machines, » les unes animées, les autres inanimées, » fabrique du blé, de la viande, des fruits, » des légumes, etc. Pourquoi refuser h ce» lui qui vend des bœufs les avantages » que vous concédez, sans discuter, ù co» lui qui vend la viande? Pourquoi retirer » h celui qui vend le blé les droits que » vous reconnaissez h celui qui vend le » pain? Pourquoi celui qui élève des mou» tons, fabrique la laine ne serait-il pas » l’égal de celui qui la transforme en vêt tènements et de celui qui vend ces vête» mets? Et pourtant il ne l’est pas, car » on lui refuse l’aide dont toutes les affadi» rcs se servent journellement; on ne lui » reconnaît même pas le droit d’y avoir recours »....
La Patrie (1841-1937)

À propos

Fondé en 1841 par Auguste Lireux, La Patrie, journal quotidien, politique, commercial et littéraire est un quotidien d'information générale du Second Empire. Considéré comme un journal pro-impérial, il fut racheté par l'homme politique Théodore-Casimir Delamarre en 1844, aussi propriétaire de La Commune et L’Esprit Public, qui en fit un journal du soir.

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