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La Patrie, 31 janvier 1895

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La Patrie
31 janvier 1895


Extrait du journal

Créature d’un jour qui t’agites une heure. Heures fugitives des jouissances du pouvoir! Le demi-jour des couloirs éclaire déjà bien des intrigues. On se parle à l’oreille, on prononce tout bas des arrêts d’exclusion. Il y a des victimes désignées. • Incorrigibles intrigants et incorrigibles bavards qui couvrent des fleurs ‘de leur rhétorique les bords de l’abîme • où ils descendront tous! ' Et e’est cette impuissance, c’est cette confusion que nos ennemis au dehors contemplent avec une joie qu’ils ne prennent plus la peine de dissimuler. Nos amis observent, dans un douloureux silence. Qui donc rendra la France à la France? i Chacun le sent à l’étranger, et chacun le proclame : « Pour que la grande nation reprenne le cours glorieux de scs destinées, il faut qu’une main ferme et vraiment nationale l’affranchisse en la purifiant; il faut qu’elle puisse lever la tête et respirer l’air pur de l’honneur. »...
La Patrie (1841-1937)

À propos

Fondé en 1841 par Auguste Lireux, La Patrie, journal quotidien, politique, commercial et littéraire est un quotidien d'information générale du Second Empire. Considéré comme un journal pro-impérial, il fut racheté par l'homme politique Théodore-Casimir Delamarre en 1844, aussi propriétaire de La Commune et L’Esprit Public, qui en fit un journal du soir.

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