Extrait du journal

Un garçon se présenta. — Une voiture de place, dit M. de Roddcs. — Où cette voiture devra-t-elle attendre mon sieur le comte ? — Rue du Luxembourg. Le garçon s’inclina et sortit. M. de Roddes prit son chapeau et quitta le ca binet. il traversa un long couloir, prit un escalier dé robé et se trouva dans une pièce du rez-de-chaussée, sur la porte de laquelle était écrit : Archives. Le comte souleva une lourde tapisserie qui masquait une seconde porte, y introduisit une toute petite clef et disparut par cette issue. Dix minutes plus tard, un homme paraissant âgé de soixante ans environ, à la barbe et aux cheveux blancs, à la tenue modeste et le dos légèrement voûté, se présenta à la sortie qui donnait rue de Luxembourg. Un cocher, assis sur son siège, attendait. — Faubourg Saint-Antoine, n° 27, dit le vieillard au cocher. Et il monta dans la voiture. IX A onze heures du matin, le faubourg St-Antoine est dans sa fiévreuse activité. Bras et têtes, hom mes, femmes et enfants, tout travaille. Le chômage est fatal à l’ouvrier; il le conduit forcément au ca baret, du cabaret à la misère, et de là aux mauvaises fréquentations. Au cabaret, on dépense l'argent du ménage, on...