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La Petite Gironde, 2 décembre 1921

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La Petite Gironde
2 décembre 1921


Extrait du journal

cerne la grande tenue et la tenue de ville des officiers, m’ont laissé l’im pression d’une mentalité quelque peu éloignée de celle qui convient au grand problème de la aéfense nationale tel qu’il se pose actuellement à nos yeux. Le problème n’est plus le même Su’avant 1014, où nous ôtions obligés e nous préparer à une guerre dont la menace était constamment suspen due sur notre tète; aujourd’hui, que voulons-nous ? Ne plus revoir la guerre. Pour ne plus revoir la guerre, il faut organiser non pas seulement l’armée, mais le pays tout entier et donner à cette organisation de la Nation armée une telle force, nous assurer une telle certitude que toutes les réserves en for ces et en énergies de toutes sortes formeront au jour du danger un fais ceau si formidable que nul ne puisse oser venir troubler notre paix. Or, on nous apporte un projet rela tif và l’organisation de l’armée établi sans qu’on ait considéré que ce n’est qu’une partie, qu’un titre de l’organi sation nationale. La nouveauté qu’il faut instaurer, c’est l’organisation du pays, c’est-àdire la loi qui prévoit tout ce qu’il sera nécessaire de faire à la mobilisa tion. Mobiliser des hommes pour fournir des effectifs aux formations militaires ne suffit pas, il faut encore donner à ces formations le matériel nécessaire, en assurer le remplacement, l’approvi sionner en munitions,, et cela par une organisation qui n’oblige pas à cons tituer de formidables stocks en temps de paix. Il faudra en outre préparer dans chaque région le rendement maximum de l’activité économique. Cette organisation devient tellement complexe que les mesures qu’elle en traîne relèven* de tous les ministères et laissent prévoir la nécessité d’un organe de centralisation dont il paraî trait assez logique de faire un minis tère de la défense nationale; c’est une question dont je reparlerai. Bref, des travaux de la commission de l’armée, que vont suivre les débats de la Chambre, nous devons espérer que sortira pour la France une organisation vraiment conforme à la* conception de la Nation armée et qui, tout en prévoyant la mise en œuvre de toutes les forces et de toutes les éner gies du pays pour sa défense en cas de guerre, n’entravera ni leur essor ni le développement de leur application aux œuvres fécondes de la paix. Colonel PICOT, Vice-président de la Commission de l’armée. Je reçois de nombreuses lettres au sujet de décorations, qui me sont adressées par des correspondants semblant croire que la Cornmissiçn Fayolle fonctionne encore. C’est une erreur qui a été propagée par quelques journaux. La Commission Fayolle est dissoute et ne pourrait être rétablie que par une loi nouvelle dont ni la Chambre ni le Sénat ne sont saisis....

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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