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La Petite Gironde, 2 janvier 1894

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La Petite Gironde
2 janvier 1894


Extrait du journal

CHAPITRE Les Adieux de (SuUe.) L'avocat Villotte s’était quelque peu compromis avec une marchande de pote rie, la petite Manette. On ne manqua pas de les mettre en scène tous les deux et dans des postures ridicules ou indignes. Une chanson intitulée le Pot de Manette fut chantée à bouche que veux-tu dans tous les coins. Les gauloiseries les plus risquées s’y mêlaient à des énormités scatologiques qui faisaient la joie des gens du peuple. Quant à M. de Gestas, on ne se gênait pas pour le représenter comme le fidèle Serviteur d’Hippolyte Laneau, la digne compagne de Camalet. Des caricatures un peu sommaires le peignaient dans la pose d’Hercule filant...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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