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La Petite Gironde, 2 novembre 1875

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La Petite Gironde
2 novembre 1875


Extrait du journal

2 novembre. Le mouvement parlementaire a commencé, et c’est aux députés républicains, les premiers de retour à Versailles avec un empressement qu’il faut muer, que revient le mérite d’avoir tenu les premières réunions. Avant-hier diman che, la gauche d’une part, l’Union républicaine de l’autre, ont déjà délibéré sur la conduite qu’il y avait lieu de tenir. Deux tactiques, comme on sait, sont en présence. L’une, recom mandée par l’Echo y la Presse et le Courrier de France, c’est-à-dire par les organes du groupe Lavergne et du centre gauche le plus modéré, consiste à ne point accepter la priorité de la loi électorale que réclamera M. Buffet et à vider d’abord la question de confiance en présentant une interpellation sur la politique du ministre de l’intérieur. Ce serait parfait, si le succès était assuré, mais il ne pourrait l’être qu’à la condition que l’initiative de l’interpellation fût prise par un membre du centre droit libéral, M. Bocher, par exemple. Comme ce dernier groupe n’a manifesté jusqu’ici aucune inten tion de ce genre, les gauches sont à peu près unanimes à accepter le rendez-vous offert par M. Buffet, ainsi que le leur conseillaient pres que tous les journaux républicains de Paris et des départements. Sur la proposition de M. Gam betta, l’Union républicaine a pris définitive ment la résolution d’appuyer la mise à l’ordre du jour de la loi électorale ; la réunion de la gauche èst dans les mêmes sentiments et n’a ajourné son vote que pour avoir le temps de conférer avec les autres groupes de la majorité constitutionnelle ; car il est bien entendu que les décisions de chacun de ces groupes sont su bordonnées à l’acceptation des autres....

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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