Extrait du journal

pas; je l’envoie à Bordeaux ou à Paris à un spécialiste, pour le faire réparer. Depuis l’instant où il part de chez moi, jusqu'au moment où il y revient, l’appareil voyage à mes risques et périls, parce que, sans con teste, j'en suis bien propriétaire. Mais je vois, dans un journal, un fusil à vendre d'occasion, j écris à celui qui veut le vendre de me l'envoyer pour que je l’essaye; il me l'envoie; le colis voyage, aller et re tour — s’il est retourne — aux risques et pépérils de l'expéditeur. Nous sommes en pleine période de chasse: j'expédie une bourriche de gibier à des amis. Il est bien entendu que la bourriche voyage à incs risques et périls, car je suis le proprié taire du gibier tant qu'il n'a pas été remis aux personnes auxquelles je le destine et accepté par elles. Pour en revenir au cas indiqué par l'entre filet ci dessus : un expéditeur, après com mande. expédie un colis; qui de l'expéditeur ou du destinataire est le propriétaire de l’en voi? Si la commande est ferme, l'achat est certain, la vente définitive; c'est le destina taire qui est propriétaire, et c’est à ses ris ques que le colis voyage. • Si. pour une raison quelconque, la vente n’est pas ferme, le colis voyage aux risques du vendeur, qui demeure propriétaire de sa marchandise jusqu'au moment où la vente sera devenue définitive, sera réalisée. Telles sont les solutions que comporte, à mon sens, la question dont il s'agit. Si le tribunal, qui est, paraît il, saisi de l'affaire en litige, donne une solution differente de celle que je viens d'indiquer, je ne man querai pas d'en entretenir mes lecteurs....