Extrait du journal

mais elle se fondera évidemment sur les principes qui dirigent sa conduite dans le problème des réparations : ne pas créer d’embarras à l’action franco-belge dans la Ruhr, tout en continuant de refuser de s’v associer; maintenir provisoirement le plan Donar Law et attendre le moment où une intervention — il faut noter qu’on évite avec soin le mot médiation — anglaise pourra s'exercer utilement. Dans les milieux bien informés, on doute que le gouvernement anglais réponde avant longtemps, si même 11 répond, à la Note allemande; d’abord parce qu’il estime que c’est surtout h la France et à la Belgique (lue cette Note est adressée, ensuite parce çiàfil ne veut pas agir de manière à créer une situation embarrassante pour ces deux puissances alliées. I>e développement de la situation, telle qu'on l’envisage Ici, serait, après le rejet des offres allemandes par la France et la Belgique, la reprise probable de la discussion relative aux réparations, non pas sous forme d’une conférence de chers d'Etat, mais par la voie diplomatique. L'orientation d’un tel échange de vues en ce qui concerne les Anglais serait naturelle ment dans le sens d’nn retour au plan Honar Law, mit. on le répète souvent ici. n'a pas été suffisamment étudié en janvier, et dut, du reste, n’est pas absolument immua ble. De toute façon, on espère voir sortir (l’une conversation diplomatique dans le courant de cette année, les grandes lignes d’un accord général qui réglerait le triple problème des réparations, des dettes inter alliées et de la sécurité. A Berlin, on redoute un rejet pur et simp’e Berlin, 3 mal. — Dans les milieux politi ques règne la crainte la plus vive que l’offre allemande ne soit repoussée pure ment et simplement, sous une forme peutêtre courtoise et détaillée, mais ne permet tant pas à une discussion ultérieure de s’engager. Les informations venues de Paris absor bent particulièrement l’attention, et l’im pression très défavorable que formule la presse de gauche française produit un effet accablant. On accueillerait manifestement avec un soulagement infini une réponse détaillée commune à tous les alliés, quelque sévère qu’elle fût dans ses appréciations, ou dure dans ses conclusions, pourvu que des pour parlers ultérieurs deviennent possibles. La presse se contente d'enregistrer avec accablement les multiples commentaires deiavornbles de l’étranger....