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La Petite Gironde, 4 octobre 1916

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La Petite Gironde
4 octobre 1916


Extrait du journal

La guerre a cependant créé une catégo rie spéciale de malades ou de blessés qui ont imaginé de refuser tout traitement ou opération, capables de les rendre aptes au service, à seule fin de se soustraire à leurs devoirs militaires. Ces sujets sont-ils aussi nombreux qu’on a l’air de le dire ? Il est permis d’en douter. Voir des simulateurs partout est un moyen simpliste de résou dre le problème du diagnostic difficile. Je suis convaincu, d’autre part, que si l’on faisait les comptes des refus ainsi mainte nus définitivement par les poilus à l’égard des traitements et interventions conseillés par des médecins et chirurgiens d’indiscu table compétence, on serait surpris de leur rareté. Ne nous faisons pas plus méchants que nous ne sommes. Et ne tombons pas dans les travers de ces gens qui ne sont entourés, à les en croire, que d’es pions et d’embusqués : Ce sont eux qui sont bien malades. Docteur SAINT-JULIEN....

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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