Extrait du journal
» Madame de Draines, absolument folle de honte, de désespoir, d’épouvante, avait pris la fuite, et le comte, au moment où il me parlait, ne savait pas ce qu’elle était, de venue... » Si coupable que me parût M. de Cordes, je ne pouvais lui refuser mon assistance sur le terrain... je l'accompagnai donc... il me présenta son second témoin, et nous nous mîmes en rapport avec les témoins d’Henri de Draines. » Il fut convenu que la rencontre aurait lieu le lendemain, â l’épée, au point du jour, dans la clairière d’un petit bois situé à un quart de lieue de la Grangette. » A l'heure dite, tout le monde se trouvait au lieu convenu, y compris un chirurgien amené par M. de Cordes. » J’ai joué un rôle plus ou moins actif dans bon nombre de duels... je n’en ai ja mais vu de plus effrayant que celui-là... » M. de Draines passait pour une fine lame, mais Raoul do Cordes, depuis sa pre mière jeunesse, fréquentait les salles d'ar mes parisiennes, sa supériorité était écra sante. Il tenait littéralement dans sa main la vie de son adversaire, ce fut indiscutable dè£ les premières liasses. » Mais il fut en même temps non moins in discutable que le jeune comte, dominé par un sentiment chevaleresque facile à com prendre, ne se servirait de sa force que pour amener la victoire de l’homme qu’il avait outragé. >» il ne se contentait pas de ne point atta quer, il se découvrait volontairement et faisait des prodiges pour ouvrir à M. de Draines le chemin de sa poitrine. r> cette générosité trop visible eut pour résultat d’exaspérer l’ex-capitaine : » — Pré tendez-vous par hasard me ména ger, monsieur?... s'écria-t-il avec un juron que je ne répéterai pas. C’est là une insulte de plus !... Défendez-vous, si vous n’ètes point un lâche!... Défendez-vous, afin que je puisse vous tuer! » Le comte feignit alors de se défendre, mais il le fit si mollement que la colère de M. de Draines redoubla. j* — Ah! reprit-il avec un indicible trans port de rage, je saurai vous contraindre à lutter sérieusement l«. Vos joues gardent la trace de mes soufflets d'hier ! je vais les...
À propos
Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.
En savoir plus Données de classification - de draines
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