Extrait du journal
Tous les efforts humains, tous les résul tats d’une volonté réfléchie, énergique et forte, qu’il s’agisse de Roosevelt allant chasser le tigre, ou de Paulhan accomplis sant l’exploit dont le momie entier reste surpris; toutes ces manifestations de l’ac tivité et de l’intelligence ont droit à notre respect, à notre admiration. Mais il nous semble qu’un travail de la pensée opérant sur un sujet qui porte en lui la grandeur, l’élévation, doit être placé au premier rang. L’homme ne vit pas seulement de p«ain, voilà pourquoi il ne s’arrête pas dans sa recherche de la vérité sous toutes ses formes ; science, philoso phie, histoire, examen de tous les problèmes offerts à nos méditations. Avec le livre qu’il vient de faire paraître et qu’dl a intitulé : Les Pères de la Révo lution, M. Joseph Fabre vient de nous offrir un de ces grands efforts de pensée. Ce livre le placera parmi les écrivains qui ont apporté dans l’étude de la Révolution française le plus de conscience, le plus de sincérité et beaucoup de vues personnelles. C’est le livre d’un historien, d’un philo sophe, d’un moraliste ; c’est l’œuvre d’un esprit pénétrant, à qui l’homme n’apparaît point comme un être parfait, mais qui, dans les conseils qu’il donne à ses sem blables, dans les exhortations qu’il leur adresse, laisse parler son cœur autant que sa raison. Raison éclairée, raison raffermie ; le livre est plein d’une robuste santé intellectuel le. Une prévention pourra se dresser en présence de ce volume un peu compact, dense de matière. On pourra se demander sous quel jour nouveau, après tous les historiens dont je n’ai pas besoin ici de citer les noms, M. Joseph Fabre a pu présenter ceux qu’on est convenu d’appeler les ancêtres de la Révolution. On se rappellera notam ment Féclatante introduction dont Louis Blanc a fait précéder son Histoire vibrante et passionnée. Mais M. Joseph Fabre apporte plus de calme dans son examen. Il s’éloigne un peu plus de la mêlée des batailles, et s’il voit aussi bien les tentatives qui se sont fait jour de divers côtés, les assauts qui ont été livrés, il se rend peut-être un peu mieux compte des résultats. Voilà pourquoi nous avons dit que des vues personnelles se remarquent dans son livre....
À propos
Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.
En savoir plus Données de classification - joseph fabre
- paul simant
- voltaire
- eiffel
- rousseau
- ha
- diderot
- jaurès
- condorcet
- hanotaux
- chicago
- bayle
- rome
- pougy
- liane
- france
- lee
- alsace
- amérique
- charente
- parti radical
- zimmer
- confédération générale du travail
- parti socialiste
- p. b.