Extrait du journal

Washington, 5 octobre. — Le Trésor es time que les suggestions de M. Mackenna touchant l’opportunité d’ajourner le paie ment des dettes interalliées, sauf pour la dette britannique, laissent simplement les choses au point où elles en sont en ce qui concerne l'intérêt de ces dettes. Au sujet de la possibilité de réduire le principal, les hauts fonctionnaires du Tré sor déclarent que la commission des dettes étrangères ne peut que se conformer aux désirs du Congrès qui, Jusqu’ici, a auto risé seulement la commission à établir des conditions convenables pour le rembourse ment des obligations de guerre. Concernant le principal des dettes, on concède qu’après enquête et après avoir conféré avec les représentants des puissances étrangères, la commission pourrait soumettre au Congrès la situation d’un pays en particulier afin que la commission ait la possibilité de fixer les conditions permettant le remboursement de la dette do ce pays. Mais, d’autre part, les fonctionnaires du Trésor estiment que toute annulation ou réduction générale des dettes interalliées serait préjudiciable à la prospérité mon diale. Les fonctionnaires du Trésor américain déclarent également que toute action pou vant être considérée comme une répudia tion des dettes extérieures par un gouver nement porterait un préjudice irréparable à son crédit et que l’annulation des dettes par un certain nombre de pays accentuerait le manque de confiance en leurs obligations gouvernementales. Par contre, laisse en tendre le Trésor, les Etats-Unis n’ont pas l’intention de se montrer de durs créan ciers. Il considère que le remboursement par la Grande-Bretagne ne fait aucun doute et les fonctionnaires ont reçu l’impression qu’on peut compter que la France et les autres nations importantes acquitteront leurs obligations selon un plan de conso lidation soigneusement élaboré....