Extrait du journal

cela ne m’a pas donné envie de quitter la vie. — Je n’en crois pas mes yeux... Com me tu es pâle et maigre ! Comme tu as dû souffrir ! — Beaucoup, c’est vrai; mais ce dont j’ai le plus souffert, c’est de n’avoir pas de tes nouvelles, d’ignorer ce que tu étais devenue. Je craignais que tu ne sois tombée aux mains de nos ennemis et qu'une détention perpétuelle... — Cela aurait pu arriver, mais grâce au ciel, j’ai pu échapper aux trahisons. Ce mot de trahison fit froncer les sourcils à Henri. Il se releva, vint s’as seoir près d’Héléna, et d’une voix sour de demanda : — Qu’est devenu mon agresseur ? • -r-Ah 1 dit Héléna avec une sorte de fureur, réjouis-toi, mon frère 1 Ce jour est doublement heureux pour nous. Je te retrouve, et il n’y a qu’un instant je viens d’apprendre que celui que je cherchais en vain depuis de longs jours est à Paris... Ludovic Dortailles est ici... Jo sais où il habite... L’œil d’Henri flamboya. — Bien. Dès demain, je verrai ce traî tre. — Je le verrai aussi ! — Il a de terribles comptes à rendre : à la France d’abord... à nous ensuite. Mais laissons pour le moment ce sujet douloureux et dis moi, petite sœur, tout co qui t’est arrivé depuis que, croyant mourir, je t’adressai mon dernier adieu en le disant le nom de mon meurtrier. — Non... parle d'abord... si tu n’es d&s troD fatigué....