Extrait du journal

— Donnez-nous deux bouteilles de saint-émilion 1 ordonna Eric. — Deux 1 s’étonna le garçon. — Oui, et aussi une de graves et une de médoc... Nous verrons après I Le garçon, effaré, disparut. Il revint respectueux, portant les quatre bouteil les poudreuses, qu’il déboucha. Il avait même apporté des verres à bordeaux* Mais Hans, qui, le visage épanoui,, engloutissait ses choux, repoussa lea petits verres... — Non... non... s’écria-t-il... en Al sace, on boit le bon vin dans les grands verres et le mauvais dans les petits. Réflexion qui lui valut l’approbation d’Eric Bauer. — Et la suite, fit Hans, je commence, à avoir faim. Le fait est que le nommé Hans avait un joli coup de fourchette, ainsi que put le constater son compagnon. Les cinq plats, fort copieusement ser«, vis, furent expédiés gaillardement pan l’Alsacien à barbe rousse, qui dévora une corbeille de pain avec ses viandes, et ses sauces. S’il mangeait bien, il bu* vait mieux encore. Il faut dire qu’Eric Bauer, qui avait évidemment ses raisons, le poussait dans cette voie et remplissait constam ment son verre. Sur les quatre bouteilles, Hans en, avait bu près de trois et demie lorsqu’il s’attaqua à l’entrecôte. Eric Bauer commanda deux bouteih les de bourgogne, / U ntiertâ...