Extrait du journal

7 décembre. Au début de la séance d’hier, la commission de dissolution, tenant la parole donnée samedi, a envoyé à la tribune son rapporteur, M. Paris, pour lire les volontés testamentaires de l’As semblée. M. Paris a commencé en déclarant que la tâche de la Chambre est terminée. Cette assertion, qui a dû faire soupirer plus d’un ho norable., a passé sans être contredite même par M. de Gavardie. Le rapport insiste ensuite longuement sur les raisons qui ont porté la commission à choisir les dates qu’elle propose et qui sont celles que nous avons indiquées : il y aura vingt-huit jours entre l’élection des séna teurs et celle des députés, et la réunion de la première législature de la République légale aura lieu le 8 mars. Dans sa péroraison, M. Pa ris a exprimé l’espoir que les successeurs de l’Assemblée actuelle échapperont aux rudes épreuves que les membres de celle-ci ont tra versées; qu’ils seront animés du même esprit de patriotisme qui, malgré leurs dissentiments, a soutenu les représentants actuels du pays; qu’ils auront moins d’obstacles à vaincre, mais qu’ils n’auront aussi pour but que la prospérité matérielle et la grandeur morale de la France. Nous qui n’appartenons pas au centre droit,...