Extrait du journal

« Monsieur le baron, écrirait l’écuyer d’honneur de Christine de Barjac, il m’est revenu que vous aviez pris récemment à votre service un ancien garde de la châtellenie de Mercoire, appelé Fargeot. Or, comme vous n’avez pas jugé à propos, dans cette affaire, de demander l’agrément et le congé de ma noble maîtresse, haute et puissante demoiselle Christine de Barjac, comtesse de Mer coire et autres lieux, je soutiens, moi, Antoine-Léo nard, chevalier de Magnac, écuyer d’honneur de ladite demoiselle, que vous n’avez pas agi en vrai gentilhomme. » Si vous ôtiez d’un avis différent, monsieur le Baron, je vous prierais de m’assigner le plus tôt possible un lieu de rendez-vous où je m’empresse rais d’aller vous joindre avec un ami discret, et nous terminerions cette contestation comme il convient entre gens de qualité. » Vous pourriez croire que le motif de cette que relle est un peu futile, et qu’en vous demandant la faveur d’un rendez vous, j’ai souvenir de certains torts plus anciens et plus graves; il n’en est rien, monsieur le Baron. Dans votre trop court séjour au château de Mercoire, vous n’avez eu garde de man quer aux devoirs que vous imposait l’hospitalité; et si de sottes gens osaient avancer le contraire, je pense que, comme moi, monsieur le Baron, vous seriez tout prêt à leur imposer silence de la bonne façon....