Extrait du journal

Or, je vais vous montrer co qu'elle peut donner. Cette loi est très simple. Elle se com pose de quatre articles : les articles 8, 9, 10 et 11 incorporés dans la loi relative aux caisses d'assurance en cas de décès. L’article 8 (qui est en réalité l’article premier) est ainsi conçu : « Les assurances en cas d’accident ont » lieu par année. L'assuré verse à son » choix et pour chaque année 8 fr.. 5 fr. » ou 3 fr. » L’article 9 dit: « Les ressources de la caisse en cas »> d’accident se composent : *» l" Du montant des cotisations versées » par les assurés, comme il est dit ci» dessus; » 2» D’une subvention de l'E'at à ins» crive annuellement au budget; » 3° Des dons et legs. » L’article 11 règle le fonctionnement de la loi : « La pension viagère due aux assurés, » suivant la distinction de l'article pré» cèdent (incapacité de travail absolue ou » permanentedu travail de la profession), » est servie par la Caisse des retraites, » moyennant la remise qui lui est faite, » par la Caisse des assurances en cas » d’accidents, du capital nécessaire à la » constitution do ladite pension d'après » les tarifs de la Caisse des retraites. » Ce capital se compose, pour la pen» sion en cas d’accident de la première » classe : » 1° D’une somme égale à trois cent » vingt fois le montant de la cotisation »> versée par l’assuré ; >» 2» D’une seconde somme égale à la » précédente et qui est prélevée sur les » ressources indiquées aux paragraphes >» 2 et 3 de l’article 9. » Telle est la loi de 180». Quels en sont les effets? Ecoutez bien, travailleurs qui songez au lendemain. Vous allez être surpris, et vous allez vous demander pourquoi vous n’avez pas profité plutôt d'uuc institution aussi avantageuse ? Peut-être est-ce parce que vous avez trop souvent négligé le certain pour l'in certain, la proie pour l'ombre, la réalité solide et tangible que nous vous offrions pour les décevantes chimères que vous invitent à poursuivre tant de déclamateurs ignorants. Vous ne méritez aucun reproche. Le temps vous manque pour étudier à fond, pour réfléchir mûrement sur ces diffi ciles problèmes. Les coupables sont ceux qui vous trompent et abusent de voire sincérité et de votre loyauté. La Caisse d'assurance contre les acci dents donne droit, moyennant une coti ation de H fr. par an, à tout individu atteint d’une incapacité totale do travail, aux pensions que voici : Une pension de 290 francs A 12 ans. Une pension de 303 francs à 20 ans. Une pension de 351 francs à 40 ans. Une pension de 525 francs à 60 ans. Une pension de G24 francs à 65 ans. Une cotisation de5 francs par m donne droit à une pension dont le chiffre oscille entre 2(>o francs et 390 francs, toujours dans la limite des deux âges extrêmes, douze ans et soixante-cinq ans. Une cotisation infime de 3 francs par an donne droit au membre participant de la Caisse, toujours entre douze ans et soixante-cinq ans, à une rente viagère de 150 francs à 234 francs. Méditez ces chiffres, travailleurs de la ville et des champs, et vous me direz si ceia no vaut pas mieux que les promes ses menteuses, que les programmes so nores mais vides dont on vous rebat les oreilles. Mardi prochain, nous reprendrons no tre conversation, et nous épuiserons cet intéressant sujet. Georges LEYGUES....