Extrait du journal

lier est parole d’évangile. Le Reichstag a dit sans .sourciller s’entendre "dire que s’il repoussait la proposition, elle lui serait représentée indéfini ment jusqu’à son adoption: « Il faut, a continué le premier ministre, faciliter l’élection des gens sérieux et pratiques, tels que les marchands, les médecins, et rendre plus difficile l’élection des orateurs de profession, des gens qui se font une mission des vains bavardages à la tribune. Or, on facilitera l’élection des premiers en ne les obli geant pas à consacrer tout leur temps aux dé bats parlementaires et à siéger tous les ans. » C’est dire crûment que M. de Bismarck ne veut plus supporter d’opposition, que les critiques, même justes, lui paraissent autant de « vains bavarda ges », et que le gouvernement combattra avec acharnement ceux qui ne feront pas sa volonlé. Ainsi flagellé, ainsi brutalement humilié, le Reichstag a regimbé. Il a rejeté la proposition qu’on prétendait lui imposer et qui ne tendait a rien moins qu’à l’annihiler. Mais le conflit est ouvert, et l’on no sait trop à qui restera le dernier mot. C’est décidément un bien beau pays que l’Al lemagne, et l’on comprend de reste qu’un tel régime inspire aux Alsaciens Lorrains une admi ration profonde,tellement profonde... qu’ils ne se résignent pas à oublier la France....