Extrait du journal

J’arrive bien quelque huit bons jours en retard. Parler encore des étrennes, alors que ceux du moins qui les ont reçues les ont déjà oubliées! Cependant, alors que la mode est si furieusement au napoléonisme, il est pi quant de se transporter par la pensée à un Jour de l’An de l’époque impériale et de s’amuser à reconstituer cette journée fériée, tandis que, invaincu encore, règne le maître du monde. Pour ce»te reconstitution-là, qui m’a charmé, j’avoue que je n'ai pas grand mérite ; je ne fais que suivre un érudit aimable, M. Henry Bou chot, qui, dans le Livre et l Image, vient de tracer un plaisant tableau des étrennes de ce temps-là. Cela est amusant tant cela paraît étrangement rococo. En cette époque-là, naturellement, c’étaient les jouets militaires qui dominaient. La géné ration purement guerrière d'alors devait s'y complaire. Et on offrait alors aux jeunes garçons le • damier militaire », un jeu à combinaisons, devant apprendre aux futurs héros les éléments de la stratégie (Oh ! le magnifique maréchal transperçant de sa main un mameluck, peint...