Extrait du journal

Deux anciens présidents du conseil, MM.Dupuyet Goblet,ont profité des congés de Pâques pour pronbneer ce que j’appelle des discours de vacances. M. Dupuy a, le jour d’une inauguration d’école, parlé du pays par-dessus la tête de ses électeurs de la Haute-Loire. M. Ooblet a suivi et s’est fait entendre, dimanche, à l’Union de la Jeunesse républicaine do Paris. Chacun a, à peu près, exposé sa politique. Nous allons bientôt avoir un troisième discours, celui du président du conseil d’aujourd’hui, M. Ribot, et c’est précisément à Bordeaux, après-demain samedi, qu'il sera prononcé. La saison des vacances est, en effet, par ticulièrement propre à ce genre d’exerci ces oratoires, et ce ne sont pas, certes, les journalistes qui doivent s’en plaindre. Le pays n’a pas le droit de s’en plaindre non plus, car il peut ainsi se prononcer en con naissance de cause et faire son choix. Il est vrai qu’il peut lui arriver d’être un peu plus embarrassé après qu’avant, comme le berger entre les trois déesses. A parler franc, n’est-ce pas un peu à l’heure pré sente l’état d'esprit de ce pays? Car on sont chez lui comme un secret malaise qui n’échappe point aux esprits...