Extrait du journal

Frédéric ne pouvait comprendre ce que sa mère insinuait. — Oui, reprit l’admirable créature, d’une voix pleine de sanglots, oui, les pauvres femmes qui no peuvent payer pour que leur enfant reste près d'elles sont bien à plaindre !... Au lieu que les autres... les autres sont,trop heureuses ! — Ne pense plus ù ces choses î Vrai ment# je regrette de t'avoir affligée ! C'est toi qui avais raison : soyons égoïstes! Vi vons pour nous seuls ! Tant pis pour les autres ! L'important est que, grâce à toi, je ne partirai pas ! — Non ! non ! s’écria Françoise, non ! tu ne partiras pas ! Oui, elle allait tout dire à son fils ! Elle allait lui révéler l’odieux secret, et lui faire connaître la décision qu’elle avait prise. Frédéric, stupéfait, inquiet, la re garda. — Qu’as-tu donc ? demanda-t-il. Il avait bien compris qu’il ee passait quelque chose de très grave. — Ecoute, dit Françoise, il faut que tu saches tout ! — Quoi donc ?... — J’ai hésité; je voulais attendre à de main pour te raconter la chose après y avoir réfléchi; mais il vaut mieux que je te la dise tout de suite... — Quelle chose ? — Ah ! ça me soulagerai Depuis deux heures, depuis un instant surtout, il me semble que ma tête va éclater ! La fleuriste avait prononcé ces paroles rapidement, d’une traite, en proie à une excessive exaltation. Frédéric l’avait écoutée d’abord avec surprise, Puis avw émotion, enfin avec épouvante. — Vite! vite ! parle I flt-tl....