Extrait du journal

; électeurs attendent toujours les 4 fr. par jour, et toutes les autres cailles rôties qui ont figuré au programme du triom phateur. Ils attendront même longtemps. Mais lui est au Palais-Bourbon. Il gou verne la France, pour sa part. Il votera toutes les sottises qui seront présentées; il en présentera lui-même ; et lorsqu’il fera sa nouvelle campagne électorale, il dira aux bons électeurs : « Vous voyez bien : ce n'est pas ma faute si on ne m’a pas accordé ce que j’ai demandé pour vous ! » — Kt il sera réélu ! Car personne ne songera à lui répondre : « Mais ce que vous demandiez était impossible ! C’était comme si vous aviez demandé la lune ! » Et voilà le mal; voilà le siège du mal ! II est dans la crédulité publique, bien plus que dans l’audace des sycophantes. Si les électeurs étaient sages, raisonna bles, clairvoyants, ils feraient justice des mystificateurs qui viennent devant eux débiter les sornettes démagogiques et socialistes. Les bravos gens pren draient courage. L’autorité de la raison grandirait. Ou n’oserait plus se livrer au charlatanisme électoral, parce qu’on saurait qu’on en sera la première vic time. Mais comme c’est le contraire qui se produit ; comme ie bon sens succombe devant le mensonge, la droiture devant la calomnie, la raison devant la démence, le mal grandit, s’étend, s’élève, gagne de proche en proche; et c’est pourquoi je voudrais que l’histoire racontée par mon préfet eu voyage fût connue et méditée partout. Elle montre qu’il n’est que temps pour les hommes «le bon sons et pour les citoyens de cœur de se préparer à livrer le combat, suprême, pour le salut de la liberté et de la patrie. Jules ROCHE....