Extrait du journal

Sur les murs, quatre ou cinq patères où l'on accrochait les vêtements, et, enfin, près do la fenêtre, un fourneau avec une grande marmite nour faire la soupe. Voilà tout ce que nos Jeunes époux, en réunissant leurs économies, avaient pu se donner pour entrer en ménage. L1 ne leur en fallait pas davantage pour so trouver heureux. Ils avaient la jeunesse, l’amour du travail, et ils s’adoraient 1 Le mari, Michel Gérard, était né à Evrcux, et ses parents avalent fait de lui un bon et honnête ouvrier. Malheureusement, Il comptait A peine vingt ans lorsqu’une épidémie violente, qui avait fait beaucoup de victimes dans son pays, lui enleva, en quelques Jours, son père et sa mère. Il ne pouvait donc plus compter que sur lui-même et sur son travail. Le pauvre garçon passa deux ou trois années dans une tristesse profonde, écono misant le plu» possible, afin de se faire un petit magot qui lui permît de réaliser le rêve qu'il caressait depuis longtemps « voir Paris. Ses l’en comme — — — prix, où il y avait des milliers de malheu reux condamnés à la misère, faute d’ou vrage. Mais Michel ne se laissait pas con vaincre et, un matin, après avoir fait un...