Extrait du journal

tghoses Rurales Les Déclarations prescrites par la Loi eur le Mouillage des Vins. — Vendanges fraîches, Piquettes. Un de mes collaborateurs. M. Cap us. a in diqué. dans le numéro du mardi 8, qu’il n’y avait pas de pénalité contre les viticulteurs qui no déclaraient ni leurs stocks ni leurs récoltes de vins, mais que la sanction de cette inobservation de la loi consisterait en ceci : qu’ils se vei raient refuser tout titre de mouvement rur faire circuler les vins qu’ils vendraient. Je voudrais examiner ici quelles sont, en ce qui concerne la loi du 29 juin 1907, les obligations des gens très nombreux qui acl.l.jmt de la vendange fraîche, la mettent dans une barrique dont Ils ont préalable ment enlevé un fond, ajoutent un peu d’eau et d’acide tartrique, refoncent le fût, et « boi vent dessus » pendant un© partie de l'année, en remplaçant avec de l’eau le liquide con sommé, et qu’on appelle chez moi de la « boisson ». Le fût ainsi rempli et préparé a nom, dans mon pays, « un homme de bout. » L’article 2 de la loi dit que toute personne recevant de la vendange fraîche sera te nue d’en faire la déclaration, à la mairie, dans les trois jours de la réception. Est-ce qvo cette disposition vise celui qui reçoit de la vendange fraîche, la valeur d'une barrique bordelaise, destinée à faire » de la 1 ois son » pour sa consommation per sonnelle ? Non, assurément ! Celui qui no récolte de vin que pour l’usage de sa maison peut parfaitement se dispen ser de faire la déclaration de sa vigne et de son vin. Et il en est de même de celui qui ne reçoit de la vendange fraîche que pour le service de sa famille. Il n’a point à aller déclarer cette vendange à la mairie. Il arrive fréquemment qu’un propriétaire qui a de très bon marc — on dit clans mon pays de très bonne « râpe » — cn fait cadeau à des parents ou à des voisins au lieu de la laisser perdre. Avec une barrique de bonne râpe, on fait d’excellente piquette — d'aucuns disent du râpé — breuvage obtenu par l’ad dition d’eau à la râpe. Cela peut-il encore se faire ? 11 nous semble que l'affirmative n'est pas douteuse. En effet, l'article 8 de la loi du 6 août 1905 modifié par l'article 3 de celle du 29 Juin 1907, dit que tout expéditeur de marcs de raisin est tenu de se munir à la recette...