Extrait du journal

On sait qu’un Congrès d’instituteurs vient d’avoir lieu au Havre. Tous les départements de France y avaient envoyé des délégués; la Suisse, la Belgique, la Hollande, l’Angleterre en avaient fait autant. On y remarquait, en outre, ceux des représentants du haut enseignement qui se sont plus spécialement occupés des questions relatives à l’instruction pri maire. Bien que l’assemblée fut nombreuse — on n’y comptait pas moins de 3,000 membres, — et bien que le nombre des séances fût restreint, le Congrès a donné des résultats excellents, et l’émi nent M. Gréard, qui le présidait, a pu à bon droit se féliciter, dans son discours de clôture, de l’esprit de modération, de probité professionnelle et de sa gesse patriotique qui a inspiré les discussions et les délibérations. Nous avons sous les yeux une longue liste des vœux émis par le Congrès. Ils touchent à des ques tions difficiles et délicates : le travail manuel des élèves, le recrutement des maîtres, la préparation professionnelle, l’organisation de Congrès périodi ques qui se réuniront tous les ans dans les grandes villes de France à tour de rôle, etc. Toutes ces questions ont été examinées avec maturité, avec prudence, avec un rare souci des intérêts géné raux. Citons en première ligne les résolutions prises en ce qui concerne l’introduction dans les écoles d’un travail manuel destiné à marcher parallèlement avec les études théoriques et ù les compléter. Le Congrès est d’avis que le travail manuel doit faire partie intégrante d’une bonne éducation générale,...