Extrait du journal

Au fond du golfe d’Aden, sur la côte d’Afrique, à douze degrés de l’Equa teur, la Côte française des Somalie ne représente pour le touriste que la derrtiêre journée torride après la traversée de la mer Rouge et avant le bienfaisant souffle de lu mousson qu’on sentira dès le lendemain, au cap Guardufui, dans l’océan Indien. C’est l’escale de Djibouti avec la seule attraction des danseuses soumîtes, nues et luisantes de beurre et de transpiration sous le soleil. Ceux que la chaleur épouvante se con tentent de regarder de leurs trans atlantiques les petits plongeurs noirs (pii sautent du plus haut du pont du paquebot jusqu’à la mer, A la poursuite de pièces de vingt sous lancées d’un geste épuisé. Chaleur, soleil, mouches, danseuses et histoires de requins, voilà le Dji bouti des touristes. Il y en a un autre. C’est le port d’escale Indispensable A la vie de l’Empire français, c’est le débouché le plus commode et le mieux aménagé de la région la plus riche de l’Ethiopie et notamment du Harmr où les intérêts français étaient naguère si Importants. Sous ce double aspect, nous devons considérer Djibouti et lui accorder...