Extrait du journal

ces sommes; sans quoi je serai disqualifié à tout jamais. — Il fallait être raisonnable, il fallait te chercher une situation, fit Jean. — Uno situation !... j’aurais pu être sol dat... et tu m’as fait réformer. — Pourquoi ne t’es-tu pas lancé dans la diplomatie ? — Diplomate sans le sou ?... ah! non, alors... — Tu as préféré rester sans rien faire. — Je vous ni imité, mon père. Avant d’épouser ma mère, vous n’aviez pas de situation; vous vous contentiez, en bon gentilhomme campagnard, de faire va loir vos terres. Il est vrai que c’est là une occupation qui m’a manqué, à moi, et pour cause... vous savez ce qu’elles sont devenues, nos terres. Donc, si vous avez épousé ma mère, c’était bien un peu pour ses écus. Pourquoi alors trouvez-vous mauvais que je vous imite ? Ne savezvous pas que bon «'bien de chasse tire de race ?... Jean baissa la tête. Calixtc continua : — Qu’cst-cllc devenue celte brillante fortune dont vous eussiez dû déjà me rendre compte ? Vous l’avez engagée dans dos placements aventureux, dans des spéculations véreuses. Et si la baronne de Maran, ma tante, n’eût pas enfoui peu à peu dans un bas de laine toutes ses économies, nous serions aujourd’hui plus pauvres que Job... Ecrasé par cette réplique qu’il sen tait justifiée, Jean baissa plus bas son front. Il dit enfin : — Tu peux le marier. Le nom que tu portes est à toi... tu neux en disposer à ta gui»...