Extrait du journal

mètres de Paimpont. Là, je trouverai le comte de Brancourt avec lequel j’at eu le plaisir de faire le voyage de Paris en Bretagne. » Vous ne sauriez croire à quel point il s’est montré aimable pour moi et avec quel Intérêt il m'a demandé de vos nou velles. »> Ecrivez-moi, chère mère, conseillozmoi. Ou plutôt venez ici. Vous verrez de quel calme on jouit et comme on juge autrement les choses de ce monde, dès qu’on est loin de ce Paris si troublant qu’on y perd parfois la notion du juste et qu’on ne sait plus où est le devoir et en quoi consiste l’honneur. » Venez, je vous en supplie, et croyez à rattachement respectueux et passionné d'un fils qui vous aime avant tout. » Georges de Caylus. » » P.-S. — Il est près de dix heures, mais la nuit est superbe et je ne connais pas de route meilleure que celle de Paimpont à Rennes. » Je vais porter moi-même à l'express de Paris cette lettre — il n’y a guère qu’une trentaine de kilomètres — afin qu’elle vous parvienne demain dès le ma tin. » Cette course n'est qu’un jeu avec une bonne bicyclette ! » Quelle admirable invention, chère mère, et comme elle me sert en cette cir constance t » SI vous arrivez, prévenez-moi par une dépêche. J'irai vous chercher à Rennes et retiendrai des chevaux pour votre usa ge personnel. » Je vous embrasse tendrement. « Abbaye de Paimpont, 6 juin 90. Le lendemain, à dix heures du matin, Georges de Caylus reçut une réponse à sa lettre. Elle était foulonue dans ce télégram me :...