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La Petite Gironde, 18 avril 1877

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La Petite Gironde
18 avril 1877


Extrait du journal

DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES Paris, 17 avril. Les journaux du matin protestent énergiquement contre les absurdes nouvelles pessimistes répandues récemment; ils regrettent que ces bruits aient trou vé des dupes, attendu qu’ils sont absolument dé nués de fondement : les relations entre la Franco et l’Allemagne restent exactement ce qu’elles étaient avant la guerre d’Orient, c’est-à-dire entiè rement pacifiques. Le Soleil d’aujourd’hui invite spécialement les catholiques, surtout ceux qui occupent dans l’église un rang élevé ou qui ont au Sénat ou à la Chambre une situation officielle, à s’abstenir scrupuleuse ment de tout avis, do tout acte, de toute démons tration qu’on pourrait mal interpréter au Quirinal. La Nation, journal bonapartiste, parlant de la neutralité que doit observer la France, combat vi vement les démonstrations passionnées de quelques catholiques, parce qu’elles sont de nature à exciter contre nous le sentiment public en Italie. Elle ajoute qu’il est du devoir du gouvernement de ré* primer ces démonstrations autant que faire se peut ; ce n’est pas assez qu’il soit neutre. Service spécial Paris, 17 avril, 10 h., matin. Les journaux commentent encore la conférence de M. Hyacinthe Loyson. Le XIXp-Siècle, dans un article de M. Sarcey, dé montre à ce sujet que l’éloquence de la chaire n’est que banale et déclamatoire lorsqu’elle n’est pas en tourée de tout le prestige de la religion.) Le Times a reçu une dépêche do Rome disant que les proportions que prend l’agitation catholique en Autriche et en France ont obligé les nonces du saint-siège à demander des instructions au Vatican, Îiour le cas où des remontrances seraient faites par es gouvernements. La réponse du saint-siège a été que les nonces doivent faire comprendre aux évêques la nécessité de conseiller aux fidèles de suivre l’exemple des catholiques anglais, qui atteignent leur but sans créer des embarras à leur gouvernement....

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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