Extrait du journal

Et elle se mit a rire en découvrant ses trente-deux jolies perles. • L’éclair qui jaillit des yeux du colonel me déplut. Je commençais à avoir les nerfs passablement irrites. Eiuurdimont, je m'approchai de Bérangère et je mur murai a son oreille : — Que le colonel fasse l'époux, soit ; mais vous, vous avez jusqu’à présent rempli tous les principaux rôles, cédez votre place. — Céder ma place ! oh! non, par exemple, pas cette fois-ci, j’y tiens trop! dit-cile, avec une sorte de défi dans les yeux. — Vraiment!... eh bien! je vous dé fonds de jouer, repris-je malgré moi... C'est assez vous moquer, Bérangère, et si je puis espérer avoir un jour quelques droits sur vous... Je n’achevai pas. Elle avait relevé la tête avec une telle expression de fierté hautaine et de dur mépris, que je me sentir pâlir... — Des droits!... des droits!... EL depuis quand avez-vous espéré jouir de ces droits-là, monsieur d Escrival ? dit-elle lentement, eu scandant chaque mot. Buis, élevant la voix de façon à être entendue do tous, et prenant un ton ironique : — Colonel, dit-elle, on me défend de vous épouser, môme ou riant ; c’est un peu fort, n’est-ce pas? » Venez donc donner une leçon de poli tesse à ce jeune étourdi de Jacques, et lui apprendre qu’on ne défend jamais rien à une femme, surtout quand cette femme s'appelle Bérangère d'Orimont!... •> Allons! votre bras, mon cher colonel, et commençons la charade. Un silence s’était fait autour de nous; on se regardait avec un certain malaise. Moi, je ne voyais rien, j'étais fou... le sang m’était montéàla face, mes oreilles tintaient, un voile rouge passa devant mes yeux. Inconsciemment, je fis un pas pour me précipiter sur le colonel et le , souffleter....