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La Petite Gironde, 19 juillet 1876

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La Petite Gironde
19 juillet 1876


Extrait du journal

L’ordre du jour de la Chambra des députés appelait hier la discussion des propositions de crédits supplémentaires. Auparavant, le prési dent de la commission du budget a exposé l’ordre de discussion adopté par la commission. On sait déjà qu’elle s’est ralliée à l’excellente idée de M. Gambetta, de diviser le travail en deux parts : on soumettra en premier lieu à la Chambre les budgets de chaque ministère, afin d’assurer le fonctionnement régulier des services publics; puis, au commencement de la prochaine session, tous les problèmes finan ciers, toutes les théories sur le remaniement de l’assiette de l’impôt seront discutés à loisir, sur les rapports de la commission, les auteurs de chaque proposition (il y en a 111) ayant été entendus. M. Gambetta a proposé à la Chambre, vu le peu de temps dont elle dispose, de sta tuer sur les quatre contributions directes, et d’expédier le budget des dépenses de la guer re, de la marine, de l’instruction publique, de la justice et de l’Algérie. Le ministre des finan ces a exprimé le désir que la Chambre votât le budget tout entier. A ce propos, on n’a pas oublié certaine note de l’agence Havas attribuant au gouvernement l’intention de convoquer la Chambre en sep tembre, immédiatement après la réunion des Conseils généraux, afin de la forcer d’en finir avec le budget. La presse réactionnaire avait accompagné cette note de commentaires telle ment étranges qu’il était nécessaire qu’une question fût posée publiquement : M. Antonin Proust a demandé si la note en question éma nait du ministère; M. de Marcère a répondu, à la satisfaction de tout le monde, que lorsque le ministère voulait s’adresser à la Chambre et au pays, il le faisait soit à la tribune, soit par la voie du Journal officiel. La Chambre a fixé à lundi la discussion gé nérale du budget. La Chambre s’est ajournée à jeudi. C’est aujourd’hui qu’a lieu au Sénat la dis...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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