Extrait du journal
qui passa à côté de Renaud; sans lui, ma mère n’au rait pas eu de pain. Quand le ministre se fut retiré, Armand-Louis s’assit sur le tronc d’un gros poirier brisé par une bombe. j — A présent, que veux-tu? dit-il à M. de Chaufon- i laine. — Ah! c’était un vaillant homme de guerre ! mur- ! mura Renaud, dont les regards ne pouvaient se dé tacher de la l'osse, lin cœur droit, une main fidèle et j généreuse !... Si saint Pierre ne lui ouvre pas toute j grande la porte du paradis, par sainte Estocade ma j patronne, je lui dirai qu’il a tort et que ce n’est pas j agir en bon chrétien! I — Dieu m'accorde une pareille mort ! répondit . Armand-Louis. . 1 —- Hum ! lit Carquefou, qui tressaillit. Il y eut un instant de silence: puis Renaud, se se- j e.ouant comme un soldat qui rentre, après une heure ! donnée aux larmes, dans les réalités de l’existence, i saisit la main de son ami. — Cà! reprit-il, les morts sont morts; je m’adresse aux vivants. S. Em. Mgr le cardinal de Richelieu, j généralissime des armées du roi, veut te voir. — Moi ? dit Armand-Louis, qui releva la tête. — Toi en personne, et nul autre. Je lui ai conté ton histoire, et il m’a dépêche vers Ta Seigneurie en ambassadeur. Ainsi, hâtons-nous. — Et tu veux que j’aille chez le cardinal, noir de poudre, couvert encore du sang de ses soldats ? — Viens, te dis-je. Son Eminence n’a pas de pré jugés. Armand-Louis regarda la fosse où dormait M. de Chamailles. " , , . , . , — Adieu donc! Ce que lu as été, je tacherai de l’élre, dit-il. ' Et secouant la poussière de ses pieds : — Sais-tu ce qu’il peut avoir à me dire, le cardinal : généralissime des armées du roi ? reprit-il. — Non. — Marche; je le suis. .... Le cardinal était logé dans un hôtel, cà et la...
À propos
Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.
En savoir plus Données de classification - de la guerche
- de chamailles
- paul
- sherman
- richelieu
- de keudell
- cairoli
- de cheneau
- de bismark
- de cassagnac
- paris
- france
- eminence
- carquefou
- allemagne
- gers
- rome
- ro
- new-york
- nouvelle-orléans
- la république
- société générale
- sénat