Extrait du journal

Elle fit ainsi l’inspection de tous les meubles, gardant le silence, ayant l’air de réfléchir. Elle s’arrêta devant le chevalet et examina l’aquarelle en hochant la tête. Elle parut contente de voir, sur la table, son album de dessins. Elle rou vrit, et, pendant un instant, s’amusa à regarder quelques-rns des sujets qu’elle avait crayonnés sur les pages de l’album. Louise, qui l’observait, crut voir, à un moment, un sourire glisser sur ses lèvres. Elle s’arrêta aussi assez longtemps devant la pendule et les deux statuet tes de marbre qui ornaient la che minée. Elle regardait et examinait tout, semblait heureuse de revoir ces ob jets qui étaient à elle, leur faisait fête comme à us vieux amis retrouvés. Tout à coup, ses yeux tombèrent sur le vase de Sèvres et le bouquet de mu guet fané. Elle poussa un petit cri où la joie se mêlait à la surprise. Comme tout à l’heure, clic passa à plusieurs reprises ses mains sur son front, puis, toute frémissante, s’approcha du ba hut sur le marbre duquel était placé le vase : elle le prit et se mit à con templer les pauvres fleurs mortes. Des larmes mouillaient ses yeux. A la fin, elle eut un. mouvement d’impatience et elle replaça le vase sur le bahut. Son visage avait, maintenant, une expression de douleur profonde. Hélas 1 elle faisait tout ce qu’elle...