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La Petite Gironde, 21 mai 1900

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La Petite Gironde
21 mai 1900


Extrait du journal

le bout du nez qui y manquait et à défaut duquel on comprendrait certainement moins bien la beauté de tout le visage. » Dans ces dernières années. M. Ravais son s'était' à demi détourne des problèmes métaphysiques pour s’adonner plus libre ment aux travaux d'archéologie. Il a eu la fin d'un stoïque. Dans son long tête-à-tête avec la mort il avait la nette conscience de ses forces et il ne la dissimulait devant ses proches désolés, que pour ne pas ajouter à leur chagrin. Le doyen de nos philosophes a quitté ce monde avec la sérénité du sage. Il a donne un bel exemple de l’art de bien mourir. L'année dernière, à l’occasion de ses noces d'or académiques, il reçut, des mains de son vieil ami M. Paye, une médaille d'or. Cette année, le vénérable M. Wallon, presque nonagénaire, recevra de scs col lègues d Institut, un même témoignage d'affectueuse estime. Albert ROBERT....

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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