Extrait du journal
tentés de voir dans la chute de M. Thiers le pré lude d’une campagne contre la République. Sans doute l’engagement n’a pas été tenu; sans doute on a essayé de restaurer la royauté, mais on a échoué, et le 20 novembre, comme le 24 mai, M. de Broglie a déclaré que rien n’était changé aux conditions actuelles, rien que la durée. Voici la conclusion de l’article que nous venons de résumer : « Quelles étaient ces conditions actuelles dont on parlait? C’était celles-là mômes qui avaient été mainte nues par une mention expresse le 24 mai. » Le 24 mai, M. le maréchal de Mac-Mahon a été substitué à M. Thiers en qualité de président de la République. » Le 20 novembre, le président de la République a été prorogé pour sept ans. » Voilà la vérité vraie, celle qui a été comprise et entendue de tous, et contre laquelle les commentaires de discours, les citations contradictoires, les circulai res et les notes officieuses (si l’on en fait encore), ne prévaudront pas. » *** La France, qui développe les mêmes idées dans un article intitulé « une question de bonne foi, » établit de son côté que la loi, mal rédigée gram maticalement, est, historiquement et politique ment, claire, évidente, certaine. « Ce n’est plus seulement à des byzantins, dit-elle, que nous avons à faire, c’est- à des brouillons en passe de devenir des factieux. » Nous voyons avec plaisir deux journaux conservateurs, dont l’un a plus d’une fois donné des gages au centre droit et l’au tre au bonapartisme, tenir un tel langage et affir mer si énergiquement l’existence légale de la Ré publique. *** L’organe autorisé de M. Casimir Périer, le jour nal l’Aube, n’est pas moins affirmatif. Nous avons parlé d’un article de cette feuille, qui a été fort remarqué comme posant les conditions dont la fraction la plus modérée du centre gauche juge P acceptation indispensable par le gouvernement, s’il veut avoir son concours. Répondant à ceux qui avaient affecté de ne voir la qu une question de personnes, l’Aube renouvelle ses précédentes déclarations, et se défend d’avoir voulu dire au oentre droit et à la droite, au nom du centre gau che : « Ote-toi de là que je m’y mette. » Voici, d’après ce journal, la réponse qui a été faite par...
À propos
Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.
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