Extrait du journal

mise à entraîner la jeune Allé, Marianne, oubliant qu’elle était prisonnière, prit son élan pour courir vers ceux qui em menaient l'aveugle. Mais, à ce mouve ment qu'il prit pour une tentative d’éva sion, le sergent du guet lit un bond et empoigna la fugitive... Il appela ses hommes. — Faites bonne garde 1 commanda-t-il. Aussitôt les soldats entourèrent leur Srisonnière et voulurent l’emmener. Mais arianne se débattait maintenant et ten tait de s’arracher des mains des soldats... Elle faisait des efforts surhumains pour recouvrer sa liberté, ne tut-ce que pen dant quelques secondes... A bout de force, Marianne s'adressa au sergent :. — De grâce, supplia-t-elle, laissez-moi aller parler à ces gens que vous voyez là-bas... Lu éclat de rire accueillit cette de mande. Marianne ne se tint pas pour battue : — Je vous en prie, monsieur, ne m'em pêchez pas, ne me refusez pas... Vous voyez bien dans quel état je suis, vous voyez bien que je ne vous mens pas, et que je reviendrai!... — Vous êtes donc folle! répondit le sergent. — Oui, je suis folle 1... Mais si vous me refusez ce que je vous demande, vous allez peut-être laisser s'accomplir un grand malheur. — Assez causé, ma belle, prononça le sergent en prenant le ton sévère. Et s’adressant à l’escouade : — Allons, vous autres,, en route!... Et, ajouta-t-il durement, si elle refuse de marcher, portez-la. En recevant l’ordre d’agir vigoureuse ment, les soldats s’étaient emparés des bras de leur prisonnière, et allaient obéir à leur chef. Marianne eut un cri de rage impuissante. Et, faisant un nouvel effort, elle se mit à lutter plus énergiquement dut» iamais. Ma*is £risô à bras-le-corps, de façon 6 ne plus pouvoir bouger, la malheureuse femme perdu Vespeir de courir auprès de l’aveugle et sO mit à crier de toutes ses force»-; v .. . >...